Joseph Ferdinand Cheval, plus connu sous le nom du facteur Cheval, vient au monde en 1836 à Charmes-sur-l'Herbasse. Devenu facteur à Hauterives, il heurta, au cours d'une tournée, un caillou qui allait bouleverser sa modeste vie. La pierre, d'une forme peu banale, l'inspira : si la nature peut concevoir des choses étranges, pourquoi, lui, ne pourrait-il pas fabriquer quelque chose d'aussi fantastique? Il transportera 50 kilos de pierres sur 30 kilomètres chaque jour. Il travaillera sans relâche, chaque nuit, à l'abri des regards indiscrets. Il passera 33 ans de sa vie à édifier un "Palais idéal" et huit années supplémentaires à bâtir son propre tombeau, tous deux considérés comme des chefs-d'œuvre de l'art naïf. Ferdinand Cheval meurt en 1924 à Hauterives, Drôme.
Le Palais idéal (1879-1912) :
Issu des rêves délirants de ce facteur génial et farfelu, cet édifice de 26 m de long sur 14 m de large, et 10 m de haut aura demandé de nombreuses années de travail et de persévérance. Ce palais
est un mélange très personnel de différents styles architecturaux, avec des inspirations puisées aussi bien dans la Bible que dans la mythologie hindoue (un temple hindou, une mosquée, un château
féodal, un chalet suisse... ), un monument fait de bric et de broc (des fresques, des mosaïques en coquillages, des sculptures, des labyrinthes...) ou tous les styles et toutes les époques sont
confondus. Les pierres sont assemblées avec de la chaux, du mortier et du ciment. Longtemps réduit au rang de curiosité, l'édifice fera l'admiration des surréalistes (André Breton) et de Picasso, avant d'être classé monument historique par André Malraux en 1969 qui le considère comme le seul
exemple en architecture de l'art naïf.
Le tombeau du silence et du repos sans fin (1 914-1922) :
Après l'achèvement du Palais idéal, il manifeste son désir d'être plus tard enseveli dans l'enceinte même de son œuvre, mais la loi Française s'y oppose, à moins qu'il ne se fasse incinérer.
Ferdinand Cheval décide alors qu'il se fera inhumer le moment venu, dans le cimetière communal, mais en choisissant lui-même la forme de son tombeau. En 1922, une nouvelle oeuvre toute aussi
déjantée fait surface, il y sera enterré deux ans plus tard.
"Ce que tu vois, passant, est l’oeuvre d’un paysan. D’un songe, j’ai sorti la reine du monde". Ces mots gravés au fronton du palais accueillent les visiteurs. Deux massifs de tours flanquent l’édifice de part et d’autre. Une galerie traverse l’intérieur et deux escaliers à l’extérieur permettent d’accéder à une terrasse. Au sous-sol, une crypte abrite la châsse de la fidèle brouette. L’intérieur et l’extérieur sont intégralement ornementés de reliefs, de sculptures, de mosaïques en coquillages et d’assemblages de pierres. Cheval a construit un abrégé d’un monde fantasmagorique constitué de plantes, d’animaux, d’architectures de l’antiquité, de monuments et palais célèbres, de scènes bibliques… On peut y rencontrer des dragons, des chimères, des cariatides, des monuments aztèques, des palmiers, des fleurs et coraux de Polynésie, une mosquée, la Maison Blanche, le temple d’Angkor… tout se côtoie en cette cathédrale qu’il a élevée au nom de sa foi en lui-même et en l’homme. L’oeuvre du Facteur Cheval est un parfait exemple du concept d’Art Brut défini par l’artiste Jean Dubuffet : "Productions de toute espèce présentant un caractère spontané et fortement inventif, aussi peu que possible débitrices de l’art coutumier ou des poncifs culturels, et ayant pour auteurs des personnes obscures, étrangères aux milieux artistiques professionnels." Le Facteur Cheval.
Source: arras.4.free.
Source: Wikipedia.
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deb (mardi, 02 mars 2010 22:37)
super+++admirable performance
arimaj (mercredi, 07 mars 2012 15:41)
découvrir Coco peintre du facteur cheval