Premièrement, elle adopte une palette de couleurs sensuelles et chaudes qu'elle peint en subtils dégradés. Deuxièmement, elle noie et déshumanisé les modèles par une normalisation: tous les corps se ressemblent, il n'y en a pas un qui se détache des autres: c'est un effet de répétition et de monotonie qui "endort" et "envoûte" l'oeil; notons d'ailleurs au passage que la répétition de l'identique est un des principes fondamentaux de l'art décoratif: regardez les frises ou les carrelages, ils sont presque toujours formés de répétitions de motifs identiques. Enfin troisièmement, plutôt que de questionner philosophiquement le corps comme le fait Courbet, Lempicka succombe a ce qu'on appelle en peinture "le nu sentimental". C'est a dire qu'elle ne peint pas avec sa tête mais avec son coeur: elle peint les femmes car elle aime les femmes. Quatrièmement, pour ne pas heurter l'oeil, elle dissimule l'érotisme et le sexe derrière des symboles. Exemple dans Femmes au bain: les doigts des femmes qui viennent caresser délicatement le "trou" plein d'"eau" a l'angle supérieur gauche. Le sexe s'arrête la chez Lempicka. Il est plus violent chez Courbet.
Msr le professeur.
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pointcom (mercredi, 20 avril 2011 11:24)
Le corps d'une fille c'est superbe ..