Le Sphinx de Gizeh, oeuvre de la IVème dynastie égyptienne sculptée vers 2500 avant J.-C. dans la roche en place, semble veiller sur le temple funéraire du pharaon Chephren (fils de Chéops), dont on suppose qu'il est la représentation. Une autre étude attentive du visage et des détails iconographiques, suggère que le visage du sphinx pourrait en fait représenter Chéops lui-même. Ce serait Djédefrê, fils de Chéops et frère de Chéphren, qui aurait fait bâtir le sphinx à la gloire de son père.
De grandes dimensions, il mesure 70 mètres de long sur 20 de haut. Les vents et les tempêtes du désert, brusques et violents, ont catapulté, pendant trois millénaires, des grains de sable sur ce visage, qu'ils ont profondément érodé, les parties saillantes, tel le nez, ayant été entièrement éliminées. Comme bon nombre de monuments et autres chefs d'œuvre, le sphinx a donc été victime du temps qui passe. L'amoncellement du sable a provoqué des sortes de "vague" qui recouvrent maintenant tout le corps. Le dernier désensablement date de 1925.
L'expression pourtant demeure, qui exerce sur l'homme du XXIème siècle la même fascination que subirent les Grecs de l'antiquité (lesquels y virent l'essence même de l'énigmatique) et, au 19ème siècle, les romantiques, qui furent sensibles à son mystère comme à toutes les grandes questions relatives à la destinée. Aucun portrait au monde n'a autant frappé l'imagination, autant inspiré la science et la recherche. Des archéologues ont recherchés un labyrinthe, dont un américain extralucide aurait eu la vision. On a aussi parlé d'une grande salle de la connaissance qui se trouverait enfoui sous le Sphinx, lequel conserverait sous ses pattes les secrets et le savoir ésotérique de l'humanité. Certains, croient que ce monument a été érigé selon un plan aux origines célestes. Depuis des millénaires, le Sphinx se dresse au-dessus des sables du désert d'Egypte, comme le symbole de toutes les énigmes, et ne cesse de fasciner les hommes. Mythes et mystères sont venus se fondre dans cette majesté muette.
Le Sphinx de Gizeh a donc été le sujet de nombreuses théories soutenues par des non-spécialistes, des mystiques, des pseudo-historiens ou des écrivains de tout bord. Ces théories sur les origines supposées du monument s'appuient en général sur l'astrologie, la numérologie, la mythologie, l'ésotérisme et les civilisations perdues (comme l'Atlantide). Les égyptologues et la communauté scientifique en général réfutent dans leur majorité ces affirmations, même si périodiquement elles reviennent dans le débat public.
Aujourd'hui, la pollution et l'érosion dégradent la pierre. Une partie de l'épaule droite s'étant effondrée en 1988, son cou étant fragile, des travaux furent entrepris dès 1989, sous la direction de l'archéologue égyptien Zahi Hawass, et durèrent huit ans.
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