Philippe Gérard (connu sous le pseudonyme de Frédéric Benrath dès 1954 en hommage au Romantisme Allemand), né le 11 septembre 1930 et disparu prématurément en 2007, compte parmi les peintres abstraits, dits nuagistes, les plus éblouissants. Dès les années 50, sa réflexion touche à l’Informe, au lieu absolu de la peinture, de la couleur qui pour lui est, intensité, étendue profonde, champ de l’indicible. Pas de signes graphiques, voire calligraphiques, susceptibles d’établir la syntaxe d’une écriture identifiable, pas d’éléments narratifs, mais ces vibrations colorées, qui, données par l’élan du peintre, suscitent le vacillement émotionnel du regardeur.
Frédéric Benrath, figure incontournable de l’abstraction d’après-guerre qui, entre son admiration pour le Romantisme allemand et plus particulièrement pour Caspar-David Friedrich et, à l’extrême, sa fascination pour la musique sérielle de Pierre Boulez, en filiation directe avec Rothko, a, durant près de soixante années, construit une œuvre métaphysique des plus rigoureuses, mais aussi des plus séduisantes. Il y est question de jubilation, d’intensité, de vertige, d’absolu et d’infini.
"Ce que je veux atteindre, c'est l'engloutissement de toute couleur - la perte de soi". Frederic Benrath.
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