Mille fois copié mais jamais égalé, Herb Ritts était l’un des plus grands photographes du XXème siècle. Sensuels et élégants, ses clichés en noir et blanc, ont fait sa renommée. Herb Ritts explora principalement un domaine qui l’a toujours intéressé: Le corps, dans sa nudité. Il développa un style bien à lui, dans lequel les corps, nus, ne sont pas exposés mais volontairement magnifiés. Son utilisation du noir et blanc, auquel il donnait une véritable texture, crée un univers presque duveteux et contribue à détacher le sujet de la réalité. Son travail s’entiche, en même temps, d’une certaine géométrie des formes. Surtout, il domptait la lumière. Comme si, pour lui, le soleil californien était un formidable spot qu’il orientait selon ses besoins.
Les clichés de Ritts séduisissent par leurs styles épurés et lumineux. Ses domaines de prédilection sont ceux de la mode et des stars, et il n'hésite pas à mettre les personnalités dans des postures inédites. Glenn Close, Madonna, Jack Nicholson, Cindy Crawford, Christy Turlington, Naomi Campbell, Kofi Annan, Elizabeth Taylor, Mylène Farmer, Michael Jackson, Nancy Reagan, Tracy Chapman et même la main du dalaï-lama. Il réussira même à surprendre la malice de Louise Bourgeois, la splendeur sidérante de Robert Rauschenberg et les vieilles pantoufles de David Hockney. Mais aussi d'illustres inconnus à la plastique avantageuse, tous sont passés sous son objectif audacieux.
Herb Ritts a interprété le nu comme une forme d'art. Parfois, ses compositions constituent une forme d'abstraction du corps où la puissance qui se dégage appartient à la perfection classique des peintures et des sculptures antiques. Son travail photographique est particulièrement célèbre avec ses photos en noir et blanc et ses portraits inspirés de la sculpture grecque classique, ses nus d'homme et de femmes. Ses dernières photos publiées seront celles de l'acteur Ben Affleck dans le magazine "Vanity Fair". Il a révolutionné la photographie de mode, modernisé le nu et transformé les célébrités en icônes.
"Dans 50 ou 60 ans, quand quelqu'un verra un portrait de Madonna, il ne se demandera pas qui était Madonna ou ne saura peut-être même pas qui elle était. On s'en souviendra comme d'un portrait d'une femme intéressante que vous auriez aimé connaître. Quelque chose émane d'elle“. Herb Ritts.
En savoir plus sur le site Lankaart.
---> Retour Blog Art Contemporain.
Écrire commentaire